LE COLLABO DE L’IA EST DANGEREUX

Lors d’une conférence destinée aux étudiants de Polytechnique, il affirme que LES GILETS JAUNES, qu’il appelle «LES INUTILES», sont des êtres subtituables, intellectuellement inférieurs, incapables de comprendre les enjeux du monde actuel tandis qu’heureusement, les élèves des grandes écoles, «LES DIEUX», sont là pour diriger les masses et les guider vers la raison…

UNE MAGNIFIQUE DÉMONSTRATION DE MÉPRIS DE CLASSE & DE PATERNALISME:

« Je suis un horrible élitiste. Je pense que le monde complexe de demain ne peut être géré que par des intellectuels.

Ça ne veut pas du tout dire que je suis favorable à supprimer le droit de vote et que je suis favorable au retour au suffrage censitaire mais je ne pense pas une seconde que le monde de demain sera simple et pourra être géré d’un claquement de doigt par des groupes populistes qui se sont réunis sur twitter.

Je pense que c’est vous les scientifiques et intellectuels de demain qui vont avoir la responsabilité de gérer un monde ultra compliqué, très fragile d’un point de vue politique (…)

Car la réalité du capitalisme cognitif c’est que dans un capitalisme de la connaissance, les gens malins ont plus de pouvoir et de revenus que les gens moins malins. En revanche, VOUS, dans cette salle, vous allez vivre un âge d’or et nous devons créer une société inclusive et trouver le moyen d’éviter qu’il y ait un gigantesque gap. Ce que Harari, dans « Homo Deus », appelle « des dieux et des inutiles », les dieux, VOUS, qui maîtrisez, contrôlez, managerez les technologies NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Sciences Cognitives), les technologies transhumanistes, et les inutiles, les gens moins favorisés qui auront du mal dans le monde compliqué dans lequel nous rentrons. Et les gilets jaunes, c’est la première manifestation de ce gap intellectuel insupportable QUE NOUS SOMMES EN TRAIN DE CRÉER, entre les winners (gagnants), les dieux d’Harari, et les losers (perdants), LES INUTILES d’Harari.

Et je reprend les termes d’Harari, non pas pour m’en féliciter mais pour alerter tout le monde sur le fait que la crise des gilets jaunes n’est pas à faire un épiphénomène, elle est là pour cent ans et c’est vous qui la résolverez. (…)

Pour le faire court, L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (NDLR: IA) LAMINE LES PETITES CLASSES MOYENNES ET LES GILETS JAUNES, DANS LES DÉCENNIES QUI VIENNENT, avant de guérir le cancer. Les effets négatifs sur la démocratie, des technologies dont on parle, vont préexister aux avantages, notamment médicaux, que ces technologies vont apporter. On a la crise des gilets jaunes avant que l’IA ne permettent d’accélérer la guérison des cancéreux. Ce problème de décalage entre les avantages et les inconvénients de la technologie va être un grave sujet pour les décennies qui viennent et c’est VOUS qui allez porter ces enjeux. (…)

L’intelligence artificielle dite « faible », c’est à dire la vraie intelligence artificielle d’aujourd’hui, pas celle de la science fiction, vont valoir de plus en plus chers et CEUX QUI SONT SUBSTITUABLES VONT VALOIR DE MOINS EN MOINS CHER. La théorie des fonctions de production nous apprend ça de façon certaine. Pour le dire autrement, LE PRIX DE L’HEURE DE TRAVAIL DES GILETS JAUNES SUR LE MARCHÉ MONDIAL VA S’EFFONDRER DE DÉCENNIE EN DÉCENNIE ET LE PRIX HORAIRE DES GENS, DANS CETTE SALLE, VA MONTER DE DÉCENNIE EN DÉCENNIE, parce que vous êtes les complémentaires, les complémenteurs de l’intelligence artificielle faible. ET LES AUTRES SONT SUBSTITUABLES. (…)

Nous ne sommes, en aucune façon, capables d’absorber le choc technologique. Vous, dans cette salle, bien évidemment oui, et l’ensemble de la population, non. (…)

Ces technologies sont en train de créer une vraie différence entre les œufs en or, VOUS, et les autres. Et je disais, tout à l’heure, vous avez une responsabilité historique. « Des dieux et des inutiles », la vision politique d’Harari est en réalité un cauchemar politique et la crise des gilets jaunes est salutaire, elle nous montre à quelle vitesse nous sommes en train de rentrer dans le cauchemar d’Harari et à quelle vitesse il va falloir agir pour casser ce déterminisme technologique. (…)

L’intelligence artificielle et ces technologies-là vont aussi avoir une autre conséquence, c’est que pour éviter d’avoir une crise des gilets jaunes pendant 100 ans, certains proposent qu’on utilise des technologies transhumanistes pour faire du « neuro-enhancement » (NDLR: amélioration et extension ciblées des capacités cognitives) pour augmenter le cerveau des gens moins favorisés. Elon Musk (NDLR: constructeur des voitures Tesla, et fondateur de SpaceX) qui craint surtout les IA fortes, ce qui n’est pas mon cas, je ne pense pas une seconde que le « Deep Learning » (NDLR: apprentissage profond) puisse conduire à des intelligences artificielles fortes, style dans les 50 prochaines années, mais c’est le fantasme d’Elon Musk, Elon Musk a donc créé « Neuralink », dont je vous parlais tout à l’heure, et qui est destiné à faire de l’augmentation cérébrale et, donc, À TRANSFORMER LES GILETS JAUNES EN NORMALIENS. (…)

Cette vision de la Silicon Valley, de la Chine, de fusionner l’éducation, la santé, l’IT (NDLR: Technologie de l’information), les neurosciences pour régler la crise, chez nous, des gilets jaunes et les crises populistes ailleurs, est une tentation qui va être de plus en plus forte dans les décennies qui viennent (…)

Et je partage là-dessus l’opinion d’Harari, IL VA ÊTRE TRÈS COMPLIQUÉ D’EMPÊCHER LES POLITIQUES DE FAIRE DE L’EUGÉNISME POSITIF QUAND LA TECHNOLOGIE LE PERMETTRA. (…)

Les dieux et les inutiles… récemment le patron de google, Sundar Pichai, a fait une confession dans le Guardian et il a dit: je ne suis pas du tout sûr que la société, que les hommes (NDLR: partie de la vidéo hachée)  que ça aille aussi vite. Et c’est une vraie question: est ce que nous n’avons pas dépassé la capacité d’absorption économique, psychologique et éthique de la société. Notre résilience est elle capable de supporter ce tsunami? La vôtre, oui, mais la France des gilets jaunes? Je n’en suis pas du tout persuadé. Les élites se moquent des gilets jaunes, ce que je trouve personnellement inacceptable, notamment ce dessin très drôle mais il me semble particulièrement dégueulasse… je ne pense pas qu’il faille se moquer des gens moins doués que vous, je pense qu’il faut les aider. Nous devons créer une société de solidarité intellectuelle, c’est la première urgence. L’urgence n’est pas de devenir immortel, c’est d’éviter de multiplier les gilets jaunes.« 

Source vidéo, en bas de page[8]

RT France, Entretien du 19/05/2021
avec Alexandra Henrion-Caude, généticienne.

Stéphanie De Muru: Bonsoir madame, merci d’être avec nous, en direct, sur RT France. On vient de constater que l’Union Européenne peine manifestement à finaliser le certificat sanitaire plutôt attendu pour faciliter les voyages et notamment l’activité touristique entre les pays de l’Union. Est-ce que c’est quelque chose qu’il faut regretter, que cela soit aussi compliqué? C’est urgent de le mettre en place, selon vous?

Alexandra Henrion-Caude: Alors là, moi, je ne vois pas vraiment l’urgence, au contraire. Je vais simplement me baser sur les experts chargés de cela à l’OMS , qui ont planché sur le sujet en avril dernier et qui ont recommandé de ne pas exiger de pass vaccinal. Les raisons invoquées, c’était parce que les preuves étaient, pour eux, limitées sur la performance des vaccins sur la base de la transmission. Donc, ne serait-ce que sur la base de ces experts, on a quand même une très bonne raison de penser que ce n’est pas une bonne idée, qu’il ne faut pas activer les choses dans une course effrénée qui est, à mon avis, éminemment dangereuse pour au moins trois raisons: d’une part parce que c’est parfaitement anti-démocratique, d’autre part parce que, effectivement, ça représente un danger qui est complètement sous-estimé sur la paix sociale et puis pour la santé des individus. Et enfin, parceque, je pense, que c’est une dérive éthique qui est tout à fait sans précédent.

Stéphanie De Muru: Dans ce cas qu’est ce que vous préconisez? Une fermeture des frontières entre les états membres qui, on le sait, est impossible dans l’espace Schengen, ou alors quoi? Davantage de tests PCR?

Alexandra Henrion-Caude: Eh bien en fait, je vais plutôt me caler sur l’actualité et éviter de décider de mesures qui ne soit pas liées à la réalité de ce que nous vivons. Si j’en crois le dernier bulletin du réseau Sentinelles français, on est à moins de 0,6%, je crois, des cas symptomatiques de covid-19, donc je ne sais pas si avec de tels chiffres on est en droit d’exiger des mesures aussi drastiques de tous côtés. Je crois qu’on a perdu la raison dans cette crise. Cela fait des mois que cela dure et je pense qu’il est urgent de revenir à quelque chose de fondé, de bien bâti, et ces tests PCR que vous mentionnez, on le sait, sont l’objet de beaucoup de critiques, encore une fois, notamment de l’OMS… de limites.

Stéphanie De Muru: Selon vous, plus de PCR, plus de vaccinations nécessaires pour passer d’un pays à l’autre? C’est ce que vous préconiseriez sans danger de circulation et de résurgence du virus, selon vous?

Alexandra Henrion-Caude: Alors je crois que dans l’état actuel de la dynamique épidémique, ce que je propose-là n’a rien de révolutionnaire. Je ne l’aurais pas forcément dit à d’autres moments de l’épidémie, mais ce que nous discutons, là, me semble hautement réaliste avec, quand même, des précautions qui sont toujours les mêmes et qui ont été très insuffisamment rappelées, je veux parler de l’hygiène des mains qui a été mal comprise, de mieux expliciter les façons de transmettre le virus, de la même façon qu’on n’a pas bien expliqué l’immunité et de la force que représente notre immunité naturelle. Tout cela n’a pas du tout été traité. J’ai quand même été une des premières a alerter, par des vidéos, sur la symptomatologie du covid 19, donc, si il y a vraiment quelqu’un qui ne nie pas, ni les symptômes covid, ni l’importance de communiquer sur cette maladie, c’est bien moi.

Stéphanie De Muru: Comment vous expliquez le non traitement de ce que vous venez d’évoquer?

Alexandra Henrion-Caude: Je l’explique très simplement, hélas, très prosaïquement. L’autorisation transitoire conditionnelle que nous avons actuellement pour avoir accès à ces vaccins avant même que les essais cliniques soient terminés, et avant même d’ailleurs qu’un certain nombre de processus de régulation soit atteint, eh bien tient au fait qu’il n’existe, soi-disant, pas de traitement. Donc, dès lors que quelqu’un apporte une preuve qu’il existe des traitements, vous avez vu, tout à coup, un dénigrement international disant « non, non, non, ça ne marche pas, ce n’est pas du tout efficace ».

Stéphanie De Muru: Vous pensez par exemple à l’hydroxychloroquine et toutes les polémiques qui ont suivi?

Alexandra Henrion-Caude: Alors chacun pense à son clocher, moi j’étais plutôt une fan de l’azithromycine pour avoir vu ses bienfaits dans des maladies lourdes comme la mucoviscidose, qui a une dimension à la fois bactérienne et virale, donc, oui je trouvais que l’azithromycine était plus intéressante. Franchement depuis, il y a eu l’ivermectine, il y a eu, oui, l’hydroxychloroquine, il y a eu quand même beaucoup de traitements qui ont été proposées et qui, à chaque fois, montrent une accumulation d’études qui sont quand même très impressionnantes.

Stéphanie De Muru: Pardonnez moi madame mais on nous a dit sur ce plateau ou ailleurs, des experts scientifiques, également, nous ont dit…

Alexandra Henrion-Caude: (lève le doit) … Je crois que vous n’avez pas invité beaucoup de scientifiques, je crois que vous avez invité beaucoup de médecins qui ont une capacité scientifique évidente mais très peu, très très peu de scientifiques, mais pas que vous, RT France, mais l’ensemble des plateaux. Et c’est une grosse différence parceque la différence avec un scientifique, c’est qu’un scientifique mangent du papier de publications matin, midi et soir, parce que c’est son métier de manger de la publication et…

Stéphanie De Muru: On en a eu quelques-uns, d’ailleurs, qui défendaient justement, ici même, ces traitements puisque on a l’habitude de donner des voix dissonantes, donc on en a eu, si, si, je vous assure, mais c’est vrai qu’on en a entendu d’autres nous dire: – bah, écoutez tout le monde sait, évidemment, que ces traitements ne sont pas efficaces du tout. Enfin c’était une fin de non-recevoir lors de débats qui opposaient ces deux opinions. Qu’est ce que vous leur répondez?

Alexandra Henrion-Caude: Pardonnez moi, ils sont d’autant moins efficaces qu’ils n’ont pas été donnés et qu’à la place on a donné du doliprane/paracétamol, donc, effectivement, dès lors qu’ils ne sont pas autorisés et donnés d’une façon générale, eh bien on a l’impression qu’ils sont inefficaces. Si vous écoutez tous les témoignages de tous ces généralistes qui ont traité leurs patients et qui ne sont pas restés simplement à leur donner du paracétamol, il semblerait que la vérité soit toute autre.

Stéphanie De Muru: Effectivement, je vous le confirme, pour connaître certains médecins qui ont prescrit l’azithromycine. À l’inverse…

Alexandra Henrion-Caude: Des antihistaminiques, aussi, il y en a différents.

Stéphanie De Muru: À l’inverse, l’Union Européenne qui peine à se mettre d’accord au sein de ses frontières se prépare à ouvrir grandes ses portes aux visiteurs étrangers à condition qu’ils aient reçu, là encore, le vaccin. Votre réaction? C’est bien? On s’arrange quand il s’agit de faire venir les touristes, c’est quand même une bonne chose, selon vous?

Alexandra Henrion-Caude: Si jamais on ne le conditionne pas cette histoire de pass qui est vraiment très très dangereux et je crois que les gens ne mesurent pas le danger assorti à ce pass. J’aimerais peut-être prendre une minute pour vous l’expliquer en vous donnant des exemples. Quand j’ai dit que le danger c’était la destruction de toutes formes de paix sociale, eh bien, les exemples du peuple israélien c’est que si vous avez envie de faire la fête, quand vous voyez vos amis qui restent dehors et qu’ils ne peuvent pas rentrer est-ce que vous croyez vraiment que vous avez toujours envie de faire la fête? Petit exemple vécu: papa et maman vont avec leurs trois enfants au restaurant et là, bien évidemment, les enfants ne sont pas vaccinés, donc ils sont parqués au delà d’une démarcation et ne déjeunent pas, ne dînent pas avec leurs parents dans les restaurants. C’est ça l’exemple israélien qu’on nous dit être tellement sympathique; ou ces invités à des bar-mitzvah qui ne peuvent pas y aller parce qu’ils n’ont pas leur pastille verte; ou cette femme qui n’a pas pu aller voir son mari dans une maison de retraite car elle n’était pas vaccinée, donc elle ne peut plus accéder à la maison de retraite. Est ce que vous vous rendez compte de ce que je suis en train de vous raconter? Ça, c’est ça la réalité du pass vaccinal.

Ça n’est pas je prends l’avion et le tourisme est résolu et tout va bien. On a vu, de toutes façons, ces cas d’australiens double-vaccinés qui se retrouvaient en quarantaine dans le pays visité parce qu’ils étaient positifs à la PCR. Donc, vous voyez, il y a quand même le narratif qui est effrayant parce que, quand même, il (le pass) fait des petits débuts insignifiants et, en fait, c’est par ce début insignifiant que l’on peut renverser véritablement toutes nos principes démocratiques et toute notre capacité de vivre ensemble, ne serait-ce que dans les familles. Donc, ça, c’est un aspect. Le deuxième aspect que j’ai envie de vous montrer, c’est au niveau de la santé. Finalement, cette idée de pass, à mon avis, met en danger la santé des individus et, ça, personne n’en pas non plus.

Stéphanie De Muru: En quoi?

Alexandra Henrion-Caude: Eh bien si on écoute simplement ce que monsieur Véran a expliqué l’autre jour au conseil d’état, il nous a quand même dit que les personnes vaccinées étaient aussi celles qui étaient les plus exposées aux formes graves dues au décès en cas d’inefficacité initiale du vaccin ou de réinfection post vaccinales. Il a aussi parlé du cas de la virulence d’un variant. Donc il nous a bien expliqué que le vaccin n’empêche pas de transmettre le virus aux tiers et donc ,ceux qui auront un pass vont se croire nantis, protégés, quand ils ne le sont pas. Ils sont donc, dans une certaine forme, infantilisés. C’est une infantilisation dangereuse qui peut les mettre en danger parce qu’ils vont baisser leur garde et pour être exacte, et pour être fidèle à ce que les grands patrons de Moderna et Pfizer nous annoncent, c’est que nous avons la quasi assurance que plutôt qu’un pass sanitaire, nous aurons bien un abonnement vaccinal chronique qui, à priori, sera tous les six mois! Donc ce n’est pas d’un pass vaccinal dont on parle, pas d’un pass sanitaire ― parce que le côté sanitaire on a vu que c’était tout à fait critiquable ― c’est un abonnement vaccinale chronique.

Stéphanie De Muru: En tout cas, merci Alexandra Henrion-Caude, généticienne, fondatrice de l’institut de recherche Simplissima à et ancienne directrice de recherche de l’INSERM d’avoir été avec nous et nous avoir exposé votre point de vue, ce soir, sur RT France.

Alexandra Henrion-Caude: Merci.